Ces cinq jeunes femmes ne se sentaient pas spécialement concernées par la survie de l’âme, pourtant le message d’un cher disparu a bouleversé leurs existences : voici les témoignages authentiques de communications avec l’au-delà. Et si cela vous arrivait un jour ?...
UNE LETTRE DE MON PERE.
Chantal, 34 ans, serveuse de restaurant, n’a eu qu’un seul contact avec l’au-delà : « Ma famille a une histoire un peu compliquée. Mes parents, qui n’étaient pas mariés, se sont séparés lorsque j’avais onze ans. Mon père est retourné vivre avec son épouse et, depuis, je n’ai plus jamais eu de ses nouvelles. Je ne connaissais pas mes grands-parents paternels, n’avais aucun contact avec cette partie de la famille. On vivait en marge de sa vie officielle, mais on le voyait souvent puis un jour, il s’est évaporé dans la nature… j’avais pourtant entendu parler d’une lettre de lui envoyée pour ma première communion, mais ma mère maintenait que c’était faux, que j’avais mal compris, ou que mes grands-parents s’étaient mal exprimés. Un choc terrible pour moi car, comme la plupart des adolescentes, je restais très attachée à mon père. Les années passent, je fais plus ou moins le « deuil » du père absent, jusqu’à ce que, récemment, je fasse un rêve étrange. Dans mon sommeil, mon père venait me parler : non seulement il m’annonçait qu’il était mort, mais en plus, il me confirmait l’existence de cette lettre. Il me disait : « Tu la découvriras bientôt, mais n’en parle pas à ta mère ». J’en suis encore toute étonnée, car il est rare que je me souvienne de mes rêves ! Mais là, tout était précis, comme un épisode vécu, dans une réalité différente, pas confus comme le sont les rêves en général. Là-dessus, ma mère déménage et me demande de l’aider à trier des papiers. J’en profite pour lui demander si elle a des nouvelles de mon père : « Oh oui, me dit-elle, je crois qu’il ne va pas bien, il est malade ». « Malade, dis-je, … ou mort ? ». Elle hésite. « Je ne sais pas, je vais me renseigner ». Quelque temps après, ma mère m’a confirmé ce que je savais déjà : mon père était bien mort. Quant à la lettre, je l’ai en effet trouvée au milieu de dossiers bancaires et de papiers administratifs, oubliée entre deux factures. Mon père me disait qu’il m’aimait, qu’il souffrait de ne pas me voir, que c’était la décision de ma mère, non la sienne… Il me donnait son numéro de téléphone, me priait de l’appeler. J’en ai été bouleversée, bien sûr, mais pas si surprise : malgré les mensonges d’une partie de ma famille, soi-disant pour m’épargner, inconsciemment, je me doutais qu’il en était ainsi. Mon père ne pouvait pas m’avoir oubliée, ni chassée de son esprit du jour au lendemain ! Depuis, j’essaie de remonter le fil, de comprendre ce qu’a été sa vie, de refaire l’histoire. J’ai rencontré mes deux demi-sœurs, je retrouve les pièces manquantes et c’est très gratifiant. Ma mère n’approuve pas ma démarche, bien sûr, mais peu importe. Là-haut, je sais que mon père est content ! ».
« Un bonjour de Coluche !».
Raphaëlle, 27 ans, est dessinatrice : « J’ai perdu un proche l’an dernier, et je suis allée consulter Lydiana, médium spirite, afin d’établir un contact avec lui, ce qui a eu lieu de façon subtile. Mais nous n’avons pas parlé de mon activité. Alors que je m’apprêtais à partir, Lydiana me lance : « Vous avez le bonjour de Coluche ! ». J’étais interloquée : je n’ai jamais connu Coluche, mais travaille comme bénévole aux Restos du Cœur, détail que le médium ignorait. C’était bien la preuve qu’elle captait les disparus. En outre, je me suis sentie plutôt honorée de ce message : cela signifiait qu’on était satisfait de mon travail en haut lieu ! ». Quant à Lydiana, elle a tenu à remercier le légendaire comique en se rendant sur sa tombe : « Eh, banane ! lui a lancé Coluche. Je ne suis pas là, mais en-haut, comme les autres. T’avais pas besoin de te déplacer ! ». Lydiana eut bientôt l’occasion de partager un repas avec Raphaëlle et des anciens des Restos du Cœur : «J’ai appris que Coluche s’adressait à ses proches en les appelant « Banane » ! Pour moi, cela confirmait que nous étions bien en contact», conclut-elle avec esprit.
« Un appel de mon amoureux ».
Michelle, 45 ans, exerce le métier de répétitrice pour enfants handicapés. « J’ai connu une grande histoire d’amour à l’âge de 22 ans avec Pascal, un jeune interne en médecine : sa famille n’approuvait pas notre relation, pourtant Pascal m’affirmait que nous n’avions pas besoin de leur accord. Un mois avant notre mariage, il s’est envolé pour le Canada en m’abandonnant sans explication : inutile d’ajouter que j’en ai eu le cœur brisé. Le temps a passé, je me suis mariée, j’ai eu trois enfants, mais n’ai jamais pu tourner la page de ce premier amour, ni de cette désillusion. Que s’était-il passé pour que Pascal me « jette » ainsi sans un mot ? Avait-il rencontré une autre femme ? L’avais-je déçu ? Je me sentais bizarrement une pointe de culpabilité. Puis l’an dernier, j’ai appris que Pascal était mort en France à la suite d’un accident de la route : « Alors, me suis-je dit, il est désormais inutile d’espérer ses explications »… Je suis partie en vacances, l’esprit et le sommeil troublés par des rêves étranges, où il était souvent question de Pascal. Un soir, dans la petite maison que nous avions louée sur la côte d’Emeraude, nous étions avec mon mari, en train de suivre un concert classique à la télévision. Le temps était couvert, le ciel tourmenté : soudain, sans que personne ne touche à la télécommande, le volume de la télé a baissé, et le téléphone s’est mis à grelotter d’une façon inhabituelle, aigüe, presque stridente. Mon mari m’a regardée, je me suis levée pour répondre, et là j’ai entendu, comme une évidence : « Bonsoir, c’est moi, c’est Pascal ». La communication n’était pas très nette, pourtant j’ai reconnu la voix, c’était la sienne. J’étais comme frappée par la foudre : « Oh» ai-je balbutié d’une voix blanche. Pascal m’a livré l’explication que j’attendais depuis vingt ans : ses parents l’avaient obligé à annuler notre mariage, et poussé à s’expatrier. Il n’avait pas voulu me blesser et se disait heureux de me savoir équilibrée. Il ajoutait qu’il ne m’avait jamais oubliée ». J’ai balbutié quelques mots, et raccroché, plutôt sonnée. La télé s’est remise à fonctionner normalement, je me suis rassise, sans un mot. Mon mari a parfaitement compris ce qui s’était passé, et ne m’a posé aucune question. Plus tard, il m’a raconté qu’une étrange torpeur l’avait envahi lorsque le téléphone avait retenti… Nous en avons reparlé comme d’un phénomène inexplicable, mais maintenant ce n’est plus pareil, je sais qu’il sait, et surtout je sais pour Pascal… ce n’était pas sa faute, et il n’y avait pas d’autre femme».
TON CHAT EST A LA CAVE !
Fabienne, 34 ans, travaille comme secrétaire d’ambassade : « J’habite un petit deux-pièces dans le dix-septième, qui appartenait à ma grand-mère Thérèse et dont j’ai hérité. Autre chose dont j’ai hérité, c’est son amour des chats : elle en avait trois, je n’en ai qu’un, mais j’y tiens ! Or, un matin de printemps, tandis que je descends chercher le courrier, Plume disparaît. Plume est une adorable chartreuse de trois ans, casanière mais gourmande de liberté. Je pars travailler, certaine qu’elle reviendrait dans la soirée. Je rentre, point de Plume : l’immeuble possède deux portes, il n’est pas évident pour un chat de se faufiler. Alors, quoi ? Tombée par la fenêtre ? Kidnappée ? Le second soir, j’étais carrément dans tous mes états, prête à couvrir les murs d’avis de recherches. Je me mets à sonner à toutes les portes, interrogeant les voisins, les commerçants. Une vieille dame qui habite ma rue, et a bien connu ma grand-mère me dit : «Thérèse retrouvait toujours ses chats! Demandez-lui conseil ». Au point où j’en étais, je me dis : « Pourquoi pas ? ». Et cette nuit-là, dans mon lit, j’invoque Thérèse. J’ignore si je dormais, mais je l’ai vue distinctement me répondre : « Ton chat est à la cave ! Va vite le chercher, il est très effrayé ». Au petit matin, j’ai couru au sous-sol, un endroit où je ne descends jamais et appelé : « Plume ! Plume ! »… au bout d’un moment, la pauvre bête qui s’était laissé enfermer dans le box d’un voisin, m’a répondu d’une toute petite voix. J’ai tiré le voisin du lit et délivré mon chat. Sans l’intervention de Thérèse, qui sait si Plume serait rentrée au bercail ?! ».
J’AI RETROUVE UNE BAGUE ANCIENNE.
Nathalie, 53 ans, est esthéticienne à Evian (Haute-Savoie) : « A la mort de maman, j’ai récupéré une jolie commode de style, dans laquelle j’ai rangé quelques objets hérités d’elle, entre autres une jolie bague ancienne, ornée d’un saphir rose, et montée en forme de cœur. Ma fille Julie a flashé dessus, et je la lui ai promise pour ses 20 ans, d’autant qu’elle a réussi tous ses examens ! Au moment de préparer le cadeau, impossible de remettre la main sur le bijou. Je sors le contenu des tiroirs, passe la main derrière, déplie chaque mouchoir, chaque napperon, vérifie la moindre boîte, soulève les petites cuillers, retourne tout et n’importe quoi : rien ! Bon, je n’ai pas rêvé, cette commode a une clé, personne n’a fouillé, et cette bague a bel et bien disparu… Je me demande quelles forces intérieures ou intérieures m’empêchent de trouver, et je sèche. Une amie me parle d’une voyante, spécialiste des « cas difficiles » comme le mien, je me dis que c’est un signe et prends rendez-vous ! Cette voyante m’a étonnée, car ce qu’elle m’a dit était simple et clair… comme l’eau de source. Elle évoque ma mère, son indépendance d’esprit, son dévouement familial. Tout cela est exact, mais…quel rapport avec mon sujet ? « Votre mère souhaiterait que vous racontiez l’histoire de la famille à votre fille, elle a un héritage spirituel, il ne faut pas l’oublier ! ». Bon, je promets de le faire. Mais… la bague ? « Elle est cachée derrière un tiroir ». « Oh ! non. J’ai déjà cherché » dis-je. « Cherchez encore » insiste la voyante. Pas très convaincue, de retour chez moi, je sors le tiroir, le pose sur le lit et j’aperçois, dissimulé dans la rainure, le petit sachet dans lequel était lovée la bague. « C’était donc ça ! ». Je n’ai pas oublié la promesse faite à ma mère, par l’intermédiaire de la voyante : ma fille en a été doublement heureuse, elle s’est sentie porteuse d’une tradition familiale à poursuivre… et nantie d’une jolie bague ! ».